Exemple et instruction pour faire
Un espace de fructification
Pour champignons
Tout d’abord, pour qu’un champignon fructifie idéalement, trois paramètres doivent être considérés : le taux d’humidité, la température et le taux de CO2.
Le taux d’humidité
Un champignon, contrairement à une plante, a besoin d’un taux très élevé d’humidité. Ceux-ci sont fait de presque 90% d’eau. De ce fait, ils en ont impérativement besoin lors de leur croissance. Un taux d’humidité relative entre 80-95% est généralement acceptable.
La température
La majorité des champignons ont besoin d’une température variant entre 18-25°C pour bien fructifier. Certains champignons préfèrent des températures plus élevées ou parfois plus faibles. Donc, la culture intérieure est assez simple considérant que la température d’une maison est généralement autour de 21°C. Cependant, toutes variations de température peuvent déranger ou perturber le champignon. Il est donc préférable de garder leur environnement à une température stable.
Le taux de CO2
Tout comme nous, les champignons « respirent ». Ils consomment de l’oxygène et rejettent du CO2. Certains champignons sont très sensibles au taux de CO2. De ce fait, il faut s’assurer d’aérer l’espace du champignon pour ne pas qu’il suffoque. De plus, pour débuter la fructification, un apport supérieur en oxygène est généralement nécessaire.
Le paramètre le plus contraignant est généralement le taux d’humidité. Effectivement, un taux d’humidité de 80% présente un risque que des moisissures se développent. Il est donc important de restreindre l’humidité dans un espace localisé, dédié à la culture de champignons.
Vous pouvez tout simplement installer votre sac de mycélium sur une assiette et recouvrir le tout d’un sac en plastique transparent assez ample de sorte à créer un dôme. Puis 2-3 fois par jour, vous retirez le sac, aspergez d’eau à l’aide d’un brumisateur les contours de l’assiette et du sac de mycélium et vous remettez le sac en place une fois cela fait. C’est une méthode simple et peu couteuse.
Alternativement, voici une option qui nécessite un peu plus d’investissement, mais qui a fait ses preuves : la « shotgun tech » ou le bac troué. Il vous faut : un bac de rangement en plastique transparent avec couvercle (assez grand pour que le sac de mycélium y rentre), de la perlite (pierre artificiel poreuse) et d’une perceuse avec une mèche pour faire des trous. Il vous faudra faire des trous sur les parois et le couvercle du bac. Avec un espacement d’environ 5cm entre eux, les trous doivent commencer à 10-15cm du fond du bac et recouvrir la grande majorité. Le fond est donc dépourvu de trou. ATTENTION, certains bacs en plastique transparent sont cassant, alors n’appuyez pas trop fort avec la perceuse lorsque vous effectuez les trous. Pendant ce temps, vous pouvez faire tremper la perlite dans de l’eau. Le but est de l’imbiber d’eau au maximum. Alternativement, vous pouvez mettre la perlite dans une grande passoire et la rincer à l’eau du robinet pendant plusieurs minutes. Enfin, remplissez le bac pour avoir plus ou moins 10cm de perlite humide au fond. Et voilà! Il vous suffit de mettre votre sac de mycélium à l’intérieur et, 2 fois par jour, ouvrir le couvercle du bac pour aérer davantage. Vous pouvez aussi profiter de l’ouverture du bac pour asperger les parois de celui-ci avec de l’eau à l’aide d’un brumisateur (« poush-poush »). Entre chaque récolte, rincez la perlite pour l’imbiber d’eau à nouveau.
Exemple de bac troué. Il suffit de remplir le fond de perlite humide.